Où fallait-il être (ou ne pas être) au 1er semestre 2025 ?

Depuis le début de l’année, si les gérants avaient eu une boule de cristal, ils auraient pu anticiper plusieurs événements marquants, à commencer par l’annonce surprise de droits de douane très élevés entre les États-Unis et plusieurs partenaires commerciaux. Une annonce suivie d’un rétropédalage tout aussi rapide, mais pas sans conséquences.

Cet épisode a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux : taux d’intérêt, obligations d’entreprises, actions et matières premières ont tous été impactés à des degrés divers. 

Les secteurs qu’il fallait éviter :

  • Devises : Le dollar a souffert d’une volatilité croissante, pénalisant les portefeuilles trop exposés. La politique commerciale incertaine des États-Unis a mis sous pression la devise américaine.
  • Taux souverains : Les obligations d’État, notamment les bons du Trésor américain, ont mal réagi à la remontée soudaine des anticipations d’inflation, provoquée par les tensions douanières.
  • Obligations d’entreprise : Dans le sillage de la hausse des taux, le crédit a connu une période de stress.
  • Actions : les valeurs technologiques américaines ont été pénalisées par des prises de bénéfices et une rotation sectorielle. Autre secteur ayant souffert, le luxe européen, notamment les groupes très exposés à la Chine et à la consommation mondiale (LVMH notamment, bien qu’Hermès ait mieux résisté).
  • Matières premières : Le pétrole a corrigé face aux inquiétudes sur la croissance mondiale et à un ralentissement attendu de la demande, ce qui a pesé sur les investissements dans le secteur énergétique. Cependant, ce n’est pas une si mauvaise nouvelle si vous êtes automobiliste.

Les rares gagnants du semestre :

  • L’Or : Sur fond de tensions géopolitiques et d’incertitudes macroéconomiques, l’or a pleinement joué son rôle de valeur refuge et d’outil de diversification.
  • Actions européennes et notamment les petites et moyennes capitalisations, souvent plus tournées vers les économies locales et moins sensibles aux tensions internationales, ont connu une belle dynamique. Même certaines grandes capitalisations hors secteurs pénalisés (luxe, tech) ont tiré leur épingle du jeu.
  • Produits structurés : Malgré une valorisation parfois difficile à interpréter en période de forte volatilité, les produits structurés ont démontré leur utilité en offrant une protection du capital et le versement de coupons réguliers, dans un environnement incertain.

En résumé, ce premier semestre 2025 a confirmé l’importance de la diversification, et de l’agilité, dans un monde où les revirements politiques peuvent avoir un impact immédiat sur les portefeuilles.

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